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Depuis plusieurs années, les employeurs de la branche des IEG persistent par des augmentations du Salaire Nationale de Base inférieures à l’inflation. Pour 2022, les patrons de la branche des IEG veulent également imposer à tous les électriciens et gaziers :

La division par 23 de la valeur des NR, soit 0.1% le pas d’avancement (2,5% actuellement),

La division par 2 de l’évolution salariale moyenne sur une carrière complète (34% d’augmentation actuellement, 15 à 18% demain). Avec la hausse du SMIC de 2,2% au 1er octobre 2021 et le refus des employeurs d’augmenter la grille salariale, c’est maintenant le NR 35 qui va passer sous le seuil du SMIC, après le NR 30 l’année dernière. Avec l’inflation, sur ces 10 dernières années, les agents des IEG ont perdu 10% de pouvoir d’achat.  

À terme, les employeurs diminueront le nombre de NR distribués au profit des rémunérations périphériques. On rentrerait complétement dans un système d’individualisation. Faire reconnaître son travail réel et son investissement ne sera pas plus facile demain ! Et l’argument de pouvoir distribuer davantage d’avancements plus souvent ne fonctionne plus, ils nous ont déjà chanté cette ritournelle en 2008 lors de la précédente réforme alors que les pas de NR étaient de 5%.

Comment se motiver ou motiver ses troupes quand il s’agira de rétribuer une compétence ou l’atteinte des objectifs par exemple, avec une augmentation de 20€ ou 30€, take a look here! Le variable apparaît donc comme LA solution ? Pourtant ce type de rémunération, qui échappe à tout contrôle social, est attribué selon des critères subjectifs et peut surtout fluctuer, voire disparaître. C’est d’ailleurs tout l’enjeu, qui y voit un moyen d’ajustement salarial et de rétorsion individuelle très efficace.

Pour augmenter le SNB au niveau de l’inflation et l’enveloppe des mesures individuelles de 1.8% de la masse salariale, les employeurs devraient verser 100 millions à aller chercher :

-0,8% dans le résultat courant 2019 des 2 Groupes EDF et Engie ou,

-5% dans les dividendes distribués sur le résultat 2020 (année de crise sanitaire), ils sont de 1,3 milliards pour Engie et de 0,7 milliard pour EDF, soit un total de 2 millards d’euro ou,

-7% dans les dividendes versés en 2020 par les entreprises régulées à leurs maisons mères qui s’élèvent à 1,5 milliards d’euros (Enedis 0,5; GrDF 0,5; RTE 0,2; GRTgaz 0,2; production insulaire 0,1). Ce total ne prend pas en compte les résultats de la production et du négoce. Rappelons que ces dividendes sont un pillage des ressources du Service Public et une spoliation du fruit du travail des salariés…

Les entreprises des IEG ont largement les moyens de financer les garanties de pouvoir d’achat de la grille et de dynamique de carrière !

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